Testing the Nation: healthcare policy and innovation in diagnostics for infectious diseases in Brazil
Soutenance de thèse de doctorat en santé et sciences sociales de Koichi Kameda de Figueiredo Carvalho
17 décembre 2019, à 13h
Salle des thèses, Université de Paris, 45 sur des Saints-Pères, 75006 Paris
Jury
Maurice Cassier, directeur de recherche, CNRS (directeur de thèse)
Marilena Corrêa, professeure, Université de l’Etat de Rio de Janeiro (co-directrice de thèse)
Renaud Crespin, chargé de recherche, CNRS
Jean-Paul Gaudillière, directeur d'études, EHESS
Pierre-Benoît Joly, directeur de recherche, Inra (rapporteur)
Javier Lezaun, professeur, Université d'Oxford (rapporteur)
Ilana Löwy, directrice de recherche, Inserm
Mathieu Quet, chargé de recherche, IRD
Résumé
Le diagnostic in vitro (DIV) est un segment des biotechnologies de santé pour lequel les principaux acteurs se situent dans les pays développés. Parallèlement, le paysage actuel a contraint les compagnies multinationales à transformer leur modèle économique, tout en obligeant les pays non-occidentaux à devenir de nouveaux marchés et des lieux où de nouveaux savoirs et technologies pourraient être produits. Non seulement le Brésil est un marché important en ce qui concerne les produits de santé, mais il possède aussi une longue histoire en matière de fabrication de produits biologiques et pharmaceutiques. Dans ce contexte que les acteurs brésiliens se sont engagés dans production de DIV pour les maladies infectieuses. Ces initiatives articulent la santé publique et les politiques économiques industrielles, soit l’approche qui a été privilégiée dans le cadre du courant néo-développementaliste (neo-desenvolvimentismo) prôné de 2003 à 2016 dans ce pays. Cette thèse a pour objectif d’éclairer le travail des acteurs qui ont organisé la production et l’innovation de DIV dans un monde en mouvement, et dont le positionnement se situe au croisement de questions relevant de la santé publique, de l’autonomie technologique et de l’économie nationale brésilienne. Cette recherche se fonde sur un travail de terrain conduit entre 2014 et 2017, qui inclut des stages dans deux laboratoires rattachés à la fondation Oswaldo Cruz, ainsi que des entretiens avec de nombreux acteurs impliqués dans la production de ces tests diagnostics nationaux.