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Douleurs et antidouleurs en médecine générale. Une sociologie de la prescription

Soutenance de thèse de doctorat en sociologie de Joséphine Eberhart

11 décembre 2020, 14h

Visioconférence

Jury

Géraldine Bloy, maîtresse de conférences, LEDi
Martine Bungener, directrice de Recherche CNRS, émérite, Cermes3
Maurice Cassier, directeur de Recherche CNRS, Cermes3 (président du jury)
Patrick Castel, chargé de recherche FNSP, CSO (rapporteur)
Jean-Paul Gaudillière, directeur d’études de l’EHESS et directeur de recherche Inserm, Cermes3 (directeur de thèse)
Boris Hauray, chargé de recherche Inserm, Iris
Philippe Steiner, professeur des Universités, Gemass (rapporteur)

Résumé

Ce travail de thèse entend interroger les pratiques de prescription d’antidouleurs réalisées par les médecins généralistes français. Pour cela, il prend appui sur l’étude de la trajectoire de deux antalgiques que sont les spécialités à base de dextropropoxyphène, commercialisées entre autres sous le nom de Di-Antalvic, et les spécialités à base de tramadol.Cette recherche adopte une double perspective. D’une part, elle envisage la prescription comme le résultat d’un processus, en l’occurrence le choix d’une molécule disponible sur un marché, et elle analyse alors la façon dont ce marché a émergé et comment il fonctionne tout au long du 20ème siècle. Cette perspective donne une place prépondérante à la mise au jour des déterminants très macrosociologiques pesant sur la prescription, comme l’industrie pharmaceutique bien sûr, mais aussi les autorités de santé, qu’elles soient nationales ou européenne ; tous ces acteurs jouent un rôle prépondérant dans les différentes modalités de circulation des produits sur le marché : fabrication, promotion, remboursement mais aussi évaluation, voire réévaluation et retrait du marché. D’autre part, cette recherche analyse la prescription comme un travail réalisé au cours de la consultation et qui consiste, pour le médecin, à opérer des tris entre les différents motifs douloureux, à gérer les cas hybrides qui correspondent souvent aux « patients complexes » ou « à problèmes » et donc à prescrire en conséquence de manière à calmer la douleur, quelle que soit son origine. Ce travail mobilise donc des ressources et des savoirs issus de la formation initiale ou continue du médecin, de son expérience du médicament, etc. et requiert des compétences bien spécifiques en ce qui concerne la gestion des effets secondaires par exemple. Cette recherche entend donc analyser les manières dont ces savoirs opératoires sont mobilisés lors du travail de prescription.

Mots-clés : prescription, antalgiques, travail médical, médecins généralistes, marketing scientifique, publicités


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