Gengfan Chen
Doctorante en ethnologie, Université de Bordeaux
Titre de la thèse : Recours aux soins pour les migrantes chinoises en France - Des obstacles intraduisibles dans un monde traduit
Sous la direction d'Isabelle Gobatto (UMR Passages) et Simeng Wang (Cermes3)
Cette thèse porte sur les itinéraires thérapeutiques (IT), à partir les maux liés à la question de la menstruation chez les migrantes chinoises en France. Elle cherche à découvrir les pratiques et les représentations de soins pour cette population en France afin de comprendre la logique émique de ces femmes, à travers des facteurs comme les barrières linguistiques, la culture d'origine et leurs traditions et valeurs familiales, etc. Multi-située à Paris et à Bordeaux, cette thèse vise aux divers profils des migrantes chinoises, en prenant compte de leurs régions dans le pays d'origine et leurs statuts sociaux, telle que les étudiantes (en Licence, Master, thèse), les mères au foyer qui sont venues avec ou pour rejoindre leurs maris, les chercheures, les femmes qui travaillent dans la restauration, les sans-papiers comme les travailleuses du sexe, etc., en espérant également de rajouter plus des typologies des femmes chinoises aux recherches actuelles sur cette population. Sous le contexte sanitaire, au dépit de l'invisibilité aux services médicaux selon les études auparavant et mon terrain, la population chinoise a été rendue très visible à cause de la stigmatisation et les préjugés liées au COVID-19 à partir du moment de l'épidémie à Wuhan. Une nouvelle partie est donc rajoutée sur cet impact de la pandémie chez les migrantes chinoises en France. Cette thèse est une étude qualitative avec une approche anthropologique. Les données sont collectées par l'observation directe et l'observation participante, les entretiens semi-directifs et les conversations informelles. Mais avec le COVID-19 en cours, les endroits pour l'observation sont moins accessibles. Les entretiens peuvent être menés sur téléphone ou en face mais en portant de masques.