Doctorante en sociologie, EHESS
Sous la direction de Florence Maillochon (CMH) et Lucile Ruault (Cermes3)
Cette thèse a pour objectif de contribuer aux recherches émergentes en sciences sociales portant sur l'endométriose, à partir d'une enquête qualitative, menée à l'intersection des scènes familiales et médicales. Elle analyse dans un premier temps le rôle des socialisations corporelles transmises au sein des familles dans l'invisibilisation des douleurs et dans l'apprentissage des silences autour de l'endométriose. Elle cherche également à interroger comment l'endométriose constitue une épreuve qui amène à une redistribution des places dans la famille et à des relectures de l'histoire familiale. Enfin, elle analyse comment et pour qui les expériences corporelles et sanitaires de l'endométriose peuvent amener à contester les normes de la famille, de la filiation biologique et/ou du couple hétérosexuel et peuvent ainsi contribuer à des relectures politiques de la famille. Ce travail de recherche entend donc déplacer le regard vers les familles des endométriosiques : cette thèse analyse la socialisation corporelle qui y est transmise et interroge comment l'endométriose révèle, bouleverse et transforme les relations familiales, ainsi que la famille en tant qu'institution.
Centre de recherche, médecine, sciences, santé, santé mentale, société
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