Michel Alexandre
Doctorant en sociologie, Université Paris Descartes
Contact : alexandre.michel1989(at)gmail.com
Titre de la thèse : Résistances thérapeutiques. Une sociologie des effets des traitements psychotropes
Sous la direction de Xavier Briffault et Nicolas Henckes
La notion de résistance aux psychotropes devient l’enjeu de publications scientifiques dans le champ de la psychiatrie depuis les années 1970. Elle a été définie parallèlement pour trois pathologies : la dépression, la schizophrénie et le trouble obsessionnel compulsif. Telle que formulée par les psychiatres, ces définitions renvoient à l’absence d’efficacité des médicaments psychotropes sur un trouble psychiatrique. Avec cette thèse je souhaite décrire comment les psychiatres catégorisent certains troubles comme étant résistants mais également mettre en lumière quels ont été les principaux acteurs ayant conduit à formuler la notion de résistance. Cette thèse s’inscrit dans le prolongement d’un mémoire sur l’électro convulsivothérapie et propose à la fois de comprendre les transformations de la chronicité dans la psychiatrie contemporaine mais aussi les limites de l’innovation en thérapeutique. Pour cela j’effectuerai mon enquête selon deux axes. Dans le premier j’effectuerai une ethnographie d’un service hospitalier spécialisé dans le diagnostic et le traitement des troubles résistants. J’étendrai cette ethnographie au réseau de soin dans lequel ce centre s’inscrit. Dans le second, je réaliserai une socio-histoire de la notion de résistance à partir d’un travail sur des archives de l’industrie pharmaceutique, des agences du médicaments et d’articles scientifiques mais aussi par des entretiens auprès des différents acteurs impliqué dans la définition, la gestion et le traitement des troubles résistants.