L’industrie est morte, vive l’industrie
Journée d’étude co-organisée par le Cermes3
4 février 2020, de 9h30 à 16h30
Université de Paris, 45 sur des Saints-Pères, 75006 Paris
Journée reportée
Equipe organisatrice : Marine Al Dahdah (CEMS), Mathieu Baudrin (CSI), Clément Marquet (Costech), Benjamin Raimbault (Cermes3)
Argumentaire
La prolifération des technologies - notamment des technologies de l’information - a souvent été annoncée comme la puissance réalisatrice qui ferait définitivement basculer les sociétés contemporaines dans une ère post-industrielle : transformations du travail (fin de la classe ouvrière et mort lente du salariat dans les pays occidentaux), centralité de l'innovation, essor d'une économie de services et de biens immatériels, individualisation des besoins et des biens. Cependant, plutôt qu’une sortie d’un paradigme industriel, certains sociologues proposent de parler d’hyperindustrialisation pour caractériser les mutations des sociétés contemporaines (Veltz 2017, Musso 2018).
En partant du constat que l’industrie ne décline pas mais qu’au contraire, elle prospère et se transforme, les auteurs cherchent à désenclaver l'industrie comme objet et catégorie d'analyse et à briser la linéarité implicite des analyses post-industrielles (Touraine 1967, Rifkin 2000, Moulier-Boutang 2007).
Cette journée propose d’étudier les mutations des formes de l'industrie, au travers de trois grandes questions :
- Quels territoires sont produits par les déplacements et les configurations des activités industrielles ?
- Comment l'intégration des technologies de l'information redéfinit-elle les frontières du travail ouvrier ?
- Qu'est-ce qui, dans ces reconfigurations, résiste aux processus d'industrialisation ?